Les espèces indigènes sont protégées en général dans le Monde, en Europe, en Belgique et même en Région wallonne.
La législation prévoit des possibilités de dérogations dans le cas où des espèces causent des dommages objectifs importants et sans solutions possibles.
Mais, en Région wallonne, des forces obscures parviennent à produire des dérogations de complaisance, objectivement non fondées, au mépris de la loi.
Dernier cas en date: le révoltant projet d’abattage des castors à Cul-des-Sarts (Couvin).
Un site de castors est recensé dans le bassin de l’Eau Noire (commune de Couvin), un magnifique bassin sauvage s’étendant dans le vaste massif forestier au sud de la petite ville de Couvin.
La commune représentée par le bourgmestre Claudy Noiret fait une demande de dérogation pour ce site.
Motifs exprimés:
– inondation de la route
– risque de chute d’arbres sur la route
– perturbation du fonctionnement de la station d’épuration proche
Il est question de « sécurité publique » et la commune demande que les castors soient … abattus.
Rien que ça!
Au départ, les autorités, sans doute peu fières, voulaient mener ce projet en toute discrétion, tuer les castors sous le manteau.
Mais l’information a fuité vers la presse qui a relayé le scandale et les auteurs ont du sortir du bois pour se justifier.
Après vérification sur le terrain, quelle est la situation objective?
– Contrairement à ce qui a été déclaré, les castors ne perturbent en aucune façon le fonctionnement de la station d’épuration – l’information est un fake complet.
– Une petite route en pleine campagne desservant 2 maisons est inondée par temps de fortes pluie avec, comme cause effective un barrage de castors en amont de la route de campagne.
– Les habitants des 2 maisons peuvent atteindre leur maison par une autre route mais cela occasionne, pour la durée des fortes pluies, un détour de 400 m (et pas 7 km comme annoncé à la télévision).
– Une voiture à vitesse réduite peut cependant aisément franchir le film d’eau peu profond qui coule sur la route.
– les arbres ne peuvent pas plus tomber sur le route que le long de toutes les routes forestières de Wallonie.
Les solutions sont évidentes et relativement simples à mettre en œuvre.
– Solution à court terme: écrêter le barrage. Résultat 100% OK
– Solution à moyen terme: mise en place d’un tuyau à travers le barrage + cages de Morency. Résultat 100% OK
En conclusion, la situation est très éloignée d’un cas de dommage objectif important et sans solution.
Il est en fait question d’une petite contrariété pratique momentanée d’une poignée de riverains et qui de surcroit peut être résolue avec un système technique éprouvé et connu de l’administration.
Auprès de quelles autorités réagir en rapport avec ce gâchis?
Il est demandé à ces dernières de suspendre le plan d’abattage et de réexaminer intelligemment le dossier.
– le service de la ministre Tellier en charge de la nature
Tel : 081/25 39 11
E-mail:
– cabinet.tellier@gov.wallonie.be
– sandrine.liegeois@gov.wallonie.be
– le service nature et espaces verts ayant accordé la dérogation
GSM: 081/335904
E-mail: nature.espacesverts@spw.wallonie.be
– le bourgmestre de Couvin ayant demandé la dérogation
Claudy Noiret
GSM: 060/377735
E-mail: claudy.noiret@gmail.com
– le cantonnement de Couvin en charge d’exécuter la dérogation
Tel: 060/310281
E-mail: cantonnement.nature.forets.couvin@spw.wallonie.be
Circonstances consternantes. Claudy Noiret a été un pionnier de la conservation de la nature et a mené une action courageuse et remarquable pour la préservation des hirondelles de rivage.
Action aujourd’hui largement reconnue au niveau régional.
Comment cet écologiste de premier plan, devenu bourgmestre de Couvin, s’est retrouvé impliqué dans un dossier aussi lamentable, contraire à ces convictions les plus profondes?
La Région wallonne accordera-t-elle un jour des dérogations pour abattre les hirondelles de rivage car leurs fientes se retrouvent sur les voitures de quelques pêcheurs amateurs de tuning?
